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Ce que le prophète Esaï a vu

 "L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes ; deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l'un à l'autre, et disaient : Saint, saint, saint est l'Éternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire ! Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée. Alors je dis : Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Éternel des armées. Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu'il avait prise sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit : Ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié. J'entendis la voix du Seigneur, disant : Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : Me voici, envoie-moi. Il dit alors : Va, et dis à ce peuple : Vous entendrez, et vous ne comprendrez point ; vous verrez, et vous ne saisirez point. Rends insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles, et bouche-lui les yeux, pour qu'il ne voie point de ses yeux, n'entende point de ses oreilles, ne comprenne point de son cœur, ne se convertisse point et ne soit point guéri. Je dis : Jusqu'à quand, Seigneur ? Et il répondit : Jusqu'à ce que les villes soient dévastées et privées d'habitants ; jusqu'à ce qu'il n'y ait personne dans les maisons, et que le pays soit ravagé par la solitude ; jusqu'à ce que l'Éternel ait éloigné les hommes, et que le pays devienne un immense désert, et s'il y reste encore un dixième des habitants, ils seront à leur tour anéantis. Mais, comme le térébinthe et le chêne conservent leur tronc quand ils sont abattus, une sainte postérité renaîtra de ce peuple." (Ésaïe 6).

 

Ésaïe au chapitre 6, un des passages les plus appréciés et dramatiques de l'Ancien Testament, décrit l'indescriptible. L'importance de ce chapitre dans la formation d'une vision biblique du culte est incalculable. Je vous propose de vous arrêter un peu sur ce texte, pour laisser de la place afin qu'il ait un grand impact sur les conducteurs de louange d'aujourd'hui.

 

Durant l'année 740 avant Jésus-Christ, un jeune homme hébreu, un citoyen de Jérusalem, en train de pleurer la mort de son roi bien-aimé, a eu une vision du Roi qui vit à jamais et dont le règne glorieux ne se termine jamais.

 

Ce jeune homme nous est connu sous le nom de Ésaïe ben Amoz. Son nom, comme c'est souvent le cas parmi les prophètes écrivains, signale la signification du message de sa vie. Le nom hébreu Ésaïe signifie "Le salut vient de Yahvé". À cet égard, son nom est relié aux noms de Osée, de Josué et donc de Jésus. Tous ces noms sont des composantes du nom biblique de Dieu (Yahvé) et du verbe principal signifiant "sauver" (yasha) ou son nom relié signifiant "salut". La nature personnelle, les liens du nom Yahvé peuvent être un peu amplifiés. Quand ce nom est attaché au groupe verbe/nom qui signifie "sauver"/"salut", alors ce nom parle encore plus fort de l'intention première de Dieu dans ce terme qui se révèle par lui-même.

 

L'endroit où est placé la vision inaugurale de Ésaïe est quelque peu surprenant. Nous pourrions nous attendre que la vision d'appel soit au commencement de son livre, comme c'est le cas pour le livre de Jérémie. Les chapitres 1 à 5 de Ésaïe servent d'introduction à sa prédication, ce qui peut nous conduire à nous questionner "Qu'elle autorité avait cet homme lors de son ministère de prédication ?" Il répond à cette question avec ses écrits du chapitre 6 de sa vision de la Majesté assise.
Il est souvent assumé que cette vision s'est déroulée dans le Temple. En effet, le mot temple est souvent trouvé dans des traductions du verset 1, et le terme autel est trouvé dans le verset 6. Toutefois, nous devons imaginer la configuration physique du palais de l'Ancien testament comme étant l'endroit où la vision a pris place. Le terme traduit par "temple" dans certaines de nos traductions francophones est le terme générique qui signifie "grande maison" et peut décrire soit un temple ou un palais. C'est une vision royale. Nous devons penser à la chambre du trône comme le lieu des événements.
Ésaïe, un membre de la grande famille royale de l'ancienne Juda, aurait eu accès au palais mais pas au Temple. Il y a une tradition juive qui place le jeune Ésaïe comme un aide pour le vieux roi Ozias dans les dernières années de la vie de ce roi craignant Dieu. Nous pouvons nous imaginer qu'à la suite de la mort de ce roi, Ésaïe était dans la salle du trône à Jérusalem pour méditer sur la mort et sur le trône, quand soudainement, ses pensées furent projetées dans une réalité au-delà de ses rêves. Soudainement, il n'était plus en train de regarder un meuble vide dans le palais d'un roi hébreu décédé, il était maintenant transporté dans une vision divine de la salle du trône du Dieu vivant !
Tout ce que Ésaïe décrit dans les versets d'ouverture de sa vision du chapitre 6 implique une activité dynamique. Tout est en mouvement, chacun des sens est sollicité, le prophète est envahi, et sa compréhension aussi ! Dans l'année où un roi hébreu est mort, Ésaïe a vu le Seigneur qui vit pour toujours !
Suivons les yeux du prophète alors qu'ils fixent vers le haut. Au début, il utilise le terme traduit par "Seigneur". Ce n'est qu'à partir du verset 5 qu'il utilise le terme Yahvé. Le mot hébreu traduit par Seigneur est un terme composé qui suggère "mon souverain absolu". Le terme signifiant "maître" a une indication grammaticale (quelquefois perçu comme un pluriel d'intensification) qui exprime la profondeur du mot et aussi un pronom personnel qui parle de la relation.

 

Le trône que Ésaïe voit est "élevé et exalté". L'utilisation de ces mots ensemble est ce que nous appelons "hendiadys", l'utilisation de deux mots pour intensifier une idée. Ce n'est pas que le trône soit à la fois "élevé" et aussi "exalté". Plutôt, les deux mots ensemble signifient "extrêmement élevé" ou "merveilleusement exalté". Dans le palais de Jérusalem, nous pouvons présumer que le trône du roi était sur un promontoire pour l'élever au-dessus du niveau du plancher. Dans le palais céleste, le trône scélève très haut au-dessus de son propre promontoire.

 

Les pans de la robe de Celui qui était assis à cet endroit est un autre symbole à la fois de sa puissance et de son activité dynamique. Nous suspectons que les pans de la robe servent à une autre fonction. C'est partiellement pour cacher les yeux du prophète vis à vis de la vision défendue qu'il expérimente, voir le Dieu vivant.!

 

Méditez sur ces idées la prochaine fois que vous chanterez un cantique comme "Majesté". Ésaïe a vu la majesté. Il a expérimenté "l'autorité du Royaume". Il a été submergé !


 

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Modifié en dernier lieu le 22.09.2004
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