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Vraie et fausse adoration selon Romain 1

Dans les premiers chapitres de son épître aux Romains, Paul se met à décrire la condition humaine dans toute sa noirceur ; il procède ainsi afin que, en contraste, la lumière de la grâce et de l'évangile de Dieu, sujet qu'il continue à développer dans 3:21-5:21, puisse briller d'autant plus. En Romains 1:18-32, spécialement, il décrit la spirale descendante vers les profondeurs successives de la dégradation qui a inévitablement accompagné le rejet volontaire de Dieu par l'homme. Les hommes dans leur folie aveugle, ont "changé la vérité de Dieu en mensonge" (v.25) ; Ils ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur"(v.25) ; ils ont "injustement retenu la vérité captive" (v.18). Dans la première partie de cette section (1:18-25), nous trouvons enchâssés dans le texte quelques puissants exposés concernant le but pour lequel l'homme a originellement été créé -- l'adoration de son Créateur -- et au sujet de la possible restauration de ce but par la grâce de Dieu (1:7) et l'Evangile, la "puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit" (1:16). Tout comme la dégradation du péché est universelle, ainsi en est-il également de l'offre du salut et de l'adoration restaurée.

 

La folie de l'homme

 

L'introduction du verset 18 montre que l'état de détresse de l'homme non-régénéré laisse l'évangile comme le seul espoir de salut, et la justice de Dieu à travers la foi comme le seul remède pour l'injustice de l'homme. "La colère de Dieu" est décrite au verset 18 comme étant déjà révélée, comme l'est également maintenant la "justice de Dieu" (verset 18). Harrison établit que la présente révélation de la colère de Dieu, bien que ne prévenant pas de la certitude du prochain jugement dernier des pêcheurs, signifie que le déroulement de l'histoire implique une révélation de la colère de Dieu contre le pêché, vu dans la terrible corruption et la perversion de la vie humaine. " La colère de Dieu ici représente la somme totale des déplaisirs de Dieu face au rejet complet et volontaire, par le pêcheur, de l'ordre crée par Dieu et de sa propre place dans cet ordre ; sa colère est dirigée "contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive" (v.18). La question fondamentale ici est l'une de celles posées par l'adoration - car elle est au cœur du problème du pêché de l'homme (qui attire la colère de Dieu sur lui). C'est un fait qui est explicité en en 1 : 25, implicite en 1 : 21, et joue aussi un rôle majeur dans le chapitre 3 de la Genèse. Morna Hooker a démontré qu'il y a des liens plus étroits entre Romains 1 et Genèse qu'on ne le pense parfois, à la fois dans le vocabulaire et dans la structure ; en fait, elle conclut que "l'état de la faiblesse de l'homme décrit par Paul a été délibérément établit dans les termes du récit biblique de la chute d'Adam". En effet, dans la Genèse, la tentation que le serpent fait pendiller devant Ève est "d'être comme Dieu" (Genèse 3 : 5). Et cela touche au cœur même de l'adoration : la véritable adoration, par définition, suppose une distinction fondamentale entre l'objet de l'adoration et l'adorateur. La véritable adoration suppose qu'un et un seul est digne d'adoration. ( Même dans son plus banal usage, le mot adoration implique une supériorité de son objet - on pourrait dire adorer un sportif ou un héros parce que ses capacités sont de très loin supérieures aux siennes. Et quand cela s'applique à Dieu, la différence est bien sûr infinie.)

 

Il a été dit que "toutes les erreurs au sujet de la prière sont des erreurs au sujet de Dieu." Il en est de même au sujet de l'adoration véritable : toutes erreurs dans l'adoration sont des erreurs au sujet de Dieu. Si nous pouvions laisser Dieu être Dieu, et nous reconnaître comme ses créatures, nous serions alors vraiment sur le chemin de la véritable adoration ; mais c'est là la vérité que l'homme naturel a retenue captive, comme Romains 1 : 19-21 le dit clairement.

 

Invitation à l'adoration (1 : 19-20)

 

Les versets 19-20 renferment ce qui se ramène à une invitation de Dieu adressée à ses créatures, invitation à l'adoration. Les hommes ont toujours su au fond d'eux-mêmes que Dieu existe, qu'un être suprême au pouvoir immense est à l'origine de l'univers dans lequel nous vivons. Cette connaissance est si innée, si essentielle à la nature humaine, que quand il la nie, il n'est pas seulement en train de nier quelque chose d'externe à lui-même - il est en fait en train de se renier lui-même ainsi que sa véritable nature. L'invitation à adorer, à reconnaître Dieu comme Dieu et lui donner ce qui lui revient se trouve là ; mais les hommes rejettent uniformément cela. Paul nous précise "qu'ils sont donc inexcusables" (v.20). Ils ne peuvent jamais plaider l'ignorance de Dieu, ni de Sa puissance majestueuse. Au lieu de cela, nous voyons l'homme se tourner de la vraie adoration du Dieu véritable, vers la fausse adoration.

 

La fausse adoration ( 1 : 21-23)

 

L'attitude de la fausse adoration (21A)

 

La fausse adoration commence par une attitude, une attitude qui répond à l'invitation à adorer par un refus retentissant : "puisque, ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu et ne lui ont point rendu grâce" (v21a). Comme Morris le dit, Paul "voit les peuples, alors, comme toujours prêts à adopter une attitude irréligieuse vis à vis de l'univers dans lequel ils vivent, en dépit des nombreuses empreintes laissées par la main du Créateur. "Malgré la connaissance innée (bien qu'incomplète) de Dieu, qui est manifeste dans la nature, les hommes lui refusent délibérément la reconnaissance et la révérence qu'Il mérite ; Ils ne l'honorent pas (littéralement ne le glorifient pas ) comme Dieu : ils ne reconnaissent pas ce qui le distingue de toute autre personne et de toute autre chose, le fait qu'il est Dieu - c'est cela que les hommes ne veulent pas reconnaître. C'est le mensonge du serpent : nous pouvons être comme Dieu, nous pouvons usurper Sa position, nous pouvons nous élever nous-mêmes en rabaissant Dieu à un niveau plus malléable. Comme Barrett l'écrit : "l'homme était peu disposé à reconnaître un Seigneur ; il a choisi d'être lui-même seigneur et de se glorifier lui-même." Et si nous nions qui Il est, alors de ce fait, nous prenons la liberté de nous exempter nous-mêmes de la juste reconnaissance de tout ce qu'Il nous a donné : "ils ne lui ont pas rendu grâce."

 

Une attitude d'irrévérence envers la personne de Dieu et une ingratitude pour ce qu'il a fait caractérisent la fausse adoration de l'homme : ils "ne l'ont pas reconnu comme leur Dieu et ne lui ont pas rendu l'honneur et la louange qu'ils lui devaient. Ils ne lui ont pas non plus rendu grâce pour les bénédictions qu'ils recevaient constamment."

 

La doctrine de la fausse adoration (21b-22)

 

Cette attitude de fausse adoration conduit à ce que l'on pourrait appeler la doctrine de la fausse adoration : les hommes rejettent volontairement Dieu (malgré l'évidence de Son existence qui est clairement sous leurs yeux), ensuite cherchent à justifier leur décision après coup par le développement d'un système de croyances qui émerge de leur choix de refus du principe fondamental de Dieu : Son existence et Ses exigences envers ceux qu'il a créé. Les hommes ont construit leurs vies et leur adoration sur un ensemble de principes nés d'un rejet antérieur de Celui qui leur a donné la vie. Ils "se sont égarés dans leurs pensées, et leurs cœurs sans intelligence ont été plongés dans les ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous" (versets 21b-22).

 

Comme Hendriksen dépeint la situation : "chaque fois que les gens, dans leur suffisance et leur ingratitude, commencent à raisonner tout seuls, sans constamment vérifier le résultat de leurs méditations avec la révélation de Dieu dans la nature, l'histoire, la conscience et spécialement, chaque fois que c'est possible, avec la parole de Dieu, leurs cœurs sans intelligence sont plongés dans les ténèbres. "Ayant auparavant rejeté la véritable signification, véritable lumière et sagesse, la spirale descendante continue dans un cycle de mythomanie, d'auto-justification, mégalomanie. Barrett soutient que "leurs esprits et leurs pratiques idolâtres sont elles-mêmes un châtiment de Dieu. "La futilité des spéculations des hommes est vue à travers le fait que, à aucune époque, les plus grands philosophes n'ont, de fait, mieux vécu que les gens du peuple. Les ténèbres des cœurs des hommes sont démontrées par les exemples de ceux qui, dans les premières années de ce siècle, ont prêché la bonté inhérente et progressive de l'homme, pour finalement voir ce mythe explosé par deux guerres mondiales. Et aujourd'hui, dans un remarquable "bon de non-foi", les exemples de création les plus compliqués sont attribués à des accidents de la fantaisie biochimique. Il y a dans l'homme naturel, une volonté désespérée de construire et vivre à travers n'importe quel système de croyance excepté celui qui requiert de s'humilier devant Celui que l'a formé.

 

La doctrine fondamentale de la fausse adoration est : l'homme dans sa sagesse est l'arbitre et la mesure de toutes choses. Mais peu importe l'habileté avec laquelle cette idée est présentée, cette soi-disant sagesse est en réalité de la folie, car elle nie les faits les plus fondamentaux : d'où vient l'homme, qui a fait l'homme, et que l'homme n'est pas la mesure ultime (cf. Psaume 14 : 1 ; 53 : 1) .
La pratique de la fausse adoration. La suprême démonstration de folie est visible dans la transaction décrite au verset 23 : la gloire de Dieu lui-même, qui est "incorruptible" (impérissable, éternelle) est rejetée en échange des simples images d'hommes et d'animaux, qui sont corruptibles, des êtres mortels - cf. v. 25, ils ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur" et "ils ont changé la vérité de Dieu en mensonge." De nouveau ces coups portés au cœur de la vraie adoration, voilant la distinction fondamentale entre le Créateur et les êtres créés ; et de nouveau ces retours sur la déception en Éden, en Genèse 3, quand ces vérités, les plus essentielles (que Dieu, et lui seul, est Dieu ) étaient supplantées par le Grand mensonge, qui se trouve à la racine de tout pêché.
Lorsqu'on regarde la mythologie de l'ancien monde, on trouve une collection entière de dieux et déesses ; et entre eux, il y a toutes sortes d'intrigues de déception, de petites jalousies, et de franche animosité. En fait, ils agissent tout simplement comme les gens agissent ! Ils sont en fait des dieux faits à l'image propre de l'homme, et ils ne pourraient certainement pas être de grand secours ou sécurité pour qui que ce soit - ils étaient trop occupés à mener leurs propres batailles. Quand il est question des idoles, les Écritures se moquent de la pensée même que des choses faites de main d'hommes devraient être des objets d'adoration. Des écrits Hébreux primitifs disent ceci à propos d'un adorateur d'idoles : "il prend soin qu'elle ne tombe pas, parce qu'il sait qu'elle ne peut pas se secourir elle-même, car c'est simplement une image et elle a besoin d'aide. Ensuite il la prie ! Pour la santé, il en appelle à une chose qui est faible. Pour la vie, il adresse sa prière à une chose sans vie. Pour de l'aide, il supplie un objet parfaitement inexpérimenté. Il s'attend à de la force de la part d'une chose dont les mains n'ont pas de force." C'est pour cela que les hommes ont échangé la gloire de Dieu, l'omnipotent, l'omniscient, le miséricordieux, le Dieu d'amour, Seigneur souverain ! L'homme moderne peut secouer sa tête en signe de dédain à de telles pratiques dénuées de lumières - mais ensuite qu'adore-t-il à la place ? La santé, la puissance, l'influence, la sécurité temporelle - toutes choses corruptibles et éphémères - l'homme a choisi ces coquilles vides par-dessus la gloire du Dieu incorruptible. Il continue sa croisière, oubliant la source ultime de toutes ses précieuses possessions, de sa santé, et de ses capacités, de son être même. Il enfonce en effet son ancre dans du sable mouvant ! Quel échange insensé -- la gloire de Dieu pour de la vapeur !

 

L'homme cherche désespérément la sécurité - mais il a rejeté Dieu ; il ne l'a ni honoré comme Dieu, ni ne lui a rendu grâces ; il est tombé dans de futiles pensées et de vaines poursuites. Il pense qu'il a construit une oasis où tout ira bien - pour finalement trouver, quand il s'approche, que ce n'est qu'un mirage et il se retrouve alors abandonné avec la bouche pleine de sable.

 

Nous avons déjà vu le résultat de la fausse adoration dans le verset : c'est la colère de Dieu demeurant sur l'humanité non rachetée. Cette colère, comme mentionné plus haut, a trouvé une expression partielle dans la permission de Dieu au genre humain de suivre sa propre course dans une spirale descendante de débauche sans espoir. C'est le tableau que Paul continue à décrire au chapitre 1, verset 24 à 32.

 

La gloire de Dieu

 

Cependant, un espoir demeure même dans ce sombre portrait de la folie de l'homme. Il y a le revers de la médaille, une autre voie, bien qu'étroite. Paul se dirige bien sûr vers une pleine exposition de cette lumière, qui perce à travers les ténèbres du pêché de l'homme, plus loin dans le chapitre ; mais même à ce niveau, nous pouvons l'apercevoir.

 

Une autre invitation à l'adoration ( 1 : 16-17)

 

L'invitation vue précédemment, en 1 : 19-20 est insuffisante parce que les hommes ne répondent et ne répondront pas à cause de leur nature déchue. Mais en arrière dans les versets 16-17, se trouve une invitation à l'adoration qui porte en elle la puissance d'y répondre positivement. Paul écrit, "car je n'ai point honte de l'Evangile : c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu'en lui est révélé la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit : le juste vivra par la foi."

 

Dieu dans sa grâce, au travers de la mort de Son fils, a pourvu pour une "infusion de vie", injectant du sang dans les veines de ce corps que nous connaissons comme l'homme naturel, afin qu'il puisse être ressuscité pour la vie nouvelle. Si 1 : 16-17 est vu comme une infusion de ce genre, nous pouvons dire que le cathéter, l'agent vecteur est l'évangile ; l'agent administrant ce traitement est la puissance de Dieu ; la vie nouvelle donnée est le salut, réalisé par le sang vivifiant de la justice de Dieu offerte à l'homme. Cette infusion change tout. La vie commence à courir à travers les veines de celui qui croit, comme le dit le verset 16, quiconque répond à l'invitation à la vie et à l'adoration.

 

Si on regarde encore aux versets 1 : 18-23, cette fois-ci à travers l'éclairage des versets 1 : 16-17, il y a une profonde différence pour celui qui répond à l'offre de Dieu de devenir un véritable adorateur. La lumière de la grâce de Dieu change le tableau de manière drastique. Comme un arbre stérile, lorsque le printemps commence à renvoyer la sève en lui de telle sorte que l'arbre est en fleurs et pousse des feuilles et de nouvelles pousses - ainsi est l'homme qui place son appui en la justice de Dieu et goûte à la puissance de Dieu dans le salut.

 

Bruce dit de la manière d'agir de Paul dans 1 : 18-32 : "il y a une loi morale, dans la vie qui fait que les hommes sont abandonnés aux conséquences de leurs propres voies, librement choisies, et sans que cette tendance soit renversée par la grâce de Dieu, leur situation ira de mal en pis." Mais bien sûr, comme Bruce le reconnaît, la grâce divine a été accordée pour rendre ce renversement possible ; la spirale descendante vue en Romains 1 devient en effet ascendante, menant au paradis, dès lors que la puissance de l'Evangile a pénétré. Nous pouvons ensuite établir les caractéristiques de la véritable adoration, parallèlement à ceux de la fausse adoration vue plus tôt dans cette étude.
La véritable Adoration ( 1 : 21-23)

 

L'attitude de la véritable adoration (21a)

 

Tout d'abord, l'homme racheté par la grâce de Dieu et la puissance de l'Evangile aura une attitude d'adoration véritable. Le véritable adorateur est capable de prendre la voie logique que l'homme naturel ne peut pas suivre : la voie logique de la connaissance de Dieu, qui va de la connaissance de sa Personne à l'honneur rendu à Celui-ci comme Dieu (v.21).

 

Si une personne s'est humiliée en venant à Christ pour son Salut, cette question a déjà été réglée pour elle, à savoir que Dieu est Dieu et que Lui seul est digne de l'allégeance et de l'adoration. Une telle personne a abandonné cet ancien désir d'être comme Dieu, et a, au lieu de cela, accepté, dans la joie, sa position d'être crée et aimé de son Créateur et dont ce dernier prend soin. Et ainsi, Dieu peut être honoré en tant que Dieu, en tant que Celui qui est le Dieu Saint, complètement différent et en rien comparable à qui que ce soit ou quoi que ce soit d'autre ; toute autre chose est considérée comme étant créée et se tenant dans la soumission au Créateur. Il n'y a pas d'humiliation à prendre sa place dans l'ordre crée que Dieu a établit. C'est le chemin vers le véritable accomplissement et le bonheur : être ce pour quoi Il nous a fait et Lui permettre d'être ce qu'Il est et L'honorer comme Dieu. Nous L'honorons comme Dieu et, comme le verset 21 continue à dire, nous Lui rendons des actions de grâces. Une attitude de véritable adoration loue Dieu pour ce qu'Il est et rend des actions de grâce pour ce qu'Il a fait, pour tout ce qu'Il nous a donné - la vie, la santé, et toutes les bonnes choses et spécialement pour le don de Son Fils qui mourut sur la croix pour acheter le pardon pour nos cœurs, qui étaient pleins de fausse adoration. Jésus est mort sur la croix pour ouvrir la voie vers la vie et la vraie adoration ; nos êtres entiers devraient être caractérisés par une attitude de vraie adoration, honorant Dieu comme Dieu et Lui rendant grâce. Cela accomplit la recommandation de Jésus selon laquelle les vrais adorateurs doivent adorer le Père en esprit et en vérité (Jean 4 : 23-24). Ils doivent adorer en esprit, c'est-à-dire avec une attitude de véritable adoration, qui l'honore en tant que Dieu et lui rend grâce.

 

La doctrine de la véritable adoration (21b-22)

 

Mais nous devons aussi adorer en vérité, comme Jésus l'a aussi dit en Jean 4 : 23-24. Une attitude d'adoration dans nos vies conduit à une doctrine de vraie adoration. Cette sagesse de l'adoration est l'opposée de ces futiles spéculations et de cet assombrissement du cœur, par lequel l'homme naturel cherche à construire n'importe quel système de croyance, excepté celui qui exige de lui qu'il rende allégeance et obéissance à Dieu. Sans cette bataille faisant rage dans leur esprit, les gens sont libres d'apprendre les rudiments de ce que Paul appelle "la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur et connaître l'amour de Christ qui surpasse toute connaissance" (Éphésiens 3 : 18-19 ); Nous pouvons être "transformés par le renouvellement de l'intelligence", de telle sorte que nous puissions "offrir nos corps comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est de notre part un culte raisonnable" (Romains 12 : 1-2).

 

Une attitude d'adoration véritable efface notre façon de penser et nous permet de suivre l'exhortation de Paul à "nous affectionner aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre" (Colossiens 3 : 2).

 

William Temple exprime bien la doctrine de la véritable adoration : "Adorer est exciter la conscience par la sainteté de Dieu, à nourrir l'esprit avec la vérité de Dieu, purifier l'imagination par la beauté de Dieu, ouvrir le cœur à l'amour de Dieu, vouer la volonté au dessein de Dieu." Une attitude d'adoration véritable peut conduire à une telle doctrine de vraie adoration.

 

La pratique de la vraie adoration (23)

 

La pratique de la vraie adoration se situe de la même manière à l'opposé de ce que nous avons vu auparavant au verset 23 : il est possible par la grâce de Dieu de répudier les viles contrefaçons des idoles et de retourner à la reconnaissance et l'affection de la gloire du Dieu incorruptible. Lui seul est inchangé, impérissable, éternel ; Lui seul possède la gloire en lui-même et de lui-même ; Lui seul est digne de notre adoration.

 

L'adoration (que ce soit en groupe à l'église ou dans la prière privée ou comme partie intégrante de la marche quotidienne de la foi - toutes sont désignées sous le terme "d'adoration", selon Romains 12 : 1) l'adoration est en terme humain une activité très improductive ; mais c'est justement le point : dans l'adoration, les croyants sont assis à côté des idées du monde et même de leurs propres idées de ce qui peut être important, et ils réorientent leurs priorités selon Celui auquel ils doivent toutes choses. Ils se focalisent sur Lui. Ils honorent Dieu comme étant Dieu. Ils se prosternent en tant que créatures devant le Créateur et le Soutien de la vie, pour le louer pour (comme le verset 20 déclare) Ses attributs invisibles, Sa puissance éternelle, Sa nature divine - c'est-à-dire le louer pour ce qu'Il est - honorer Dieu comme étant Dieu. Et ils lui rendront grâce pour tout ce qu'il a fait pour eux - la vie et la vie en abondance, et aussi la vie éternelle à travers Jésus-Christ le Seigneur.

 

Le résultat de la vraie adoration

 

La beauté de la vraie adoration est qu'elle est sa propre récompense. Se concentrer sur Dieu est une fin en soi. L'honorer et lui rendre grâce est le plus grand effort humain, parce que c'est ce pour quoi les hommes et les femmes ont été crées : pour l'adorer. L'adoration est ce que nous donnons à Dieu, en fait, la seule chose que nous pouvons lui donner en retour, à Lui qui nous a donné toutes choses. C'est tout ce qu'il demande. Le peuple de Dieu peut s'apercevoir, comme conséquences de l'adoration, que leurs consciences sont excitées, leurs esprits nourris, leurs imaginations sont purifiées, leurs cœurs sont ouverts et leurs volontés sont plus dévouées ; mais cela sera vrai parce qu'en tant que créatures, ils ont rencontré leur Créateur et Lui ont donné son dû, l'ont honoré, lui ont rendu grâces.
Ainsi l'infusion de la grâce de Dieu peut renverser, dans la vie des hommes et des femmes, le cycle de décadence que dépeint Romains 1. La vraie adoration peut s'élever au-dessus des cendres de la fausse adoration. La spirale descendante de la folie de l'homme peut être transformée en un témoignage s'élevant à la gloire de Dieu. On pourrait même aller jusqu'à rétablir, avec révérence, le message de Romains 1 : 18-25 dans la lumière de la puissance de l'évangile pour faire des pêcheurs des adorateurs.

 

Car la grâce de Dieu est révélée depuis les cieux aux hommes déchus et pécheurs qui ont accepté la vérité de l'évangile, à ceux que Dieu a conduits à lui. À partir de maintenant, ce n'est pas seulement la puissance et la majesté de Dieu qui sont rendues évidentes au travers de ce qui a été fait, mais il a également révélé son amour, sa miséricorde, sa compassion et sa grâce à travers le travail de rédemption de Jésus-Christ son Fils, de telle manière que les hommes peuvent être sauvés. Et maintenant ils ne connaissent pas seulement Dieu, mais également ils l'honorent comme Dieu et lui rendent grâce, leurs esprits pleins de pensées de Lui et leurs cœurs remplis de dévotion envers Lui ; Reconnaissant eux-mêmes être des fous, ils deviennent sages, et échangent les images et les faux objets d'adoration pour la gloire du Dieu incorruptible. Pour cela, Dieu a pénétré par son Esprit dans leurs cœurs renouvelés jusqu'à la pureté, de telle sorte qu'ils puissent Lui offrir leur cœur comme sacrifice vivant. Car ils avaient changé la vérité de Dieu en mensonge, et maintenant adorent et servent le Créateur plutôt que la créature, à la gloire de Son nom. Amen.

 
 
Flauris N'ior Nzinga.

 

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Modifié en dernier lieu le 17.02.2010
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